+ULFBERH+T, à prononcer ULFBERHT, sans les +. On retrouve cette inscription incrustée à la base de la lame d’une épée Viking du 9ème siècle. Ces armes étaient très peu répandues mais elles étaient déjà légendaires à l’époque de leur fabrication et de leur utilisation sur les champs de batailles du nord de l’Europe. Les épées +ULFBERH+T étaient synonymes de qualité, d’excellence et les lettres scintillantes incrustées révélaient une lame meurtrière d’une qualité qu’on ne retrouvera pas avant la révolution industrielle, près de 1000 ans après.

Les contrefacteurs dans l’histoire n’ont pas attendu l’industrialisation et la société de consommation. Faux sacs à main Vuitton et autres polos Lacoste floqués d’un crocodile rouge ont leur place au panthéon de la contrefaçon avec la légendaire +ULFBERH+T. En effet, parmi les modèles retrouvés, quelques modèles authentiques mais aussi des copies d’époque, fabriquées dans un acier de plus mauvaise qualité mais qui reprennent les fameuses lettres incrustées. Moins chère, moins solide, elle permettait cependant à leur porteur de faire genre « j’ai une +ULFBERH+T » et de se la raconter dans les tavernes du nord de l’Europe aux alentours de l’an 1000. L’apparence et la recherche du prestige est bien une des raisons de la contrefaçon et le cas +ULFBERH+T pose les bases.

Pour aller plus loin, un documentaire sur l’+ULFBERH+T sur la chaine Serious History

Tag(s) : #Droit des Marques
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