HADOPI ça marche… si si, souvenez vous quand je vous disais que dans la loi HADOPI il n’y avait pas que des mesures visant à lutter contre le téléchargement, mais que la loi avait aussi pensé aux journalistes et à la nécessaire modernisation de la profession. En effet, le texte venait redéfinir la notion de titre de presse : ‘le titre de presse se définit comme l’organe de presse à l’élaboration duquel le journaliste professionnel a contribué, ainsi qu’à l’ensemble des déclinaisons du titre, quels qu’en soient le support, les modes de diffusion et la consultation…’.
Il semble que Nicolas Beytout, PDG des Echos trouve ces dispositions intéressantes et il profite de l’occasion pour réorganiser la ‘grande’ rédaction des Echos en fusionnant la rédaction web et la rédaction papier du journal. Ce rapprochement devrait permettre plus de cohérence dans le contexte d’une presse de plus en plus 2.0. Nicolas Beytout a pris le point de vue du consommateur de l’information qui s’attend à trouver Les Echos sur différents supports. Pour les journalistes ça devra passer par la signature d’un avenant à leur contrat de travail qui, entre autres dispositions, ne distinguera plus les supports de publication de leurs articles.
Les
Echos sont en train de finaliser le rapprochement qui devrait être effectif dans les semaines qui viennent. Cette application de la si controversée loi HADOPI lui donne une bonne raison de
vivre.
Vous pouvez retrouver plus de détails sur HADOPI dans ‘Journalistes et Internet’ et dans ‘Responsabilité aménagée des éditeurs de titre
de presse’.